PSG – OM : mode d’emploi. (Première partie)

Il y a les matchs au Parc des Princes et il y a PSG – Ohème.  Le match (le seul) qui peut changer du tout au rien l’avis du supporter sur la saison de son club, d’un côté comme de l’autre.

Rarement dans la magie technique, ce sommet du championnat (qui le devient de moins en moins chaque année) est surtout le moment préféré des journalistes pour déverser leur flot de haine envers ces clubs responsables en partie du massacre du niveau du football français. Si tant est qu’il y en eut un par le passé.

Alors dans les années 90, les rencontres entre ces deux équipes avaient généralement pour enjeu le titre de champion de France. Et à ce petit jeu, c’était bien souvent Marseille qui gagnait. Pour preuve, il a fallu attendre la 32è journée du championnat 1998-1999 pour voir le PSG s’imposer pour la première fois au Parc depuis 9 ans face à l’ennemi intime grâce à deux buts de Marco Simone et Bruno Rodriguez aux 83è et 85è minutes répondant à l’ouverture du score de Florian Maurice qui perpétuait déjà la longue tradition des ex-joueurs parisiens marquants face à leur ancien club. À l’époque, on chantait « Marco Simone est venu d’Italie, pour enculer Ravanelli ! »

Et puis il y avait de bons joueurs des deux côtés ! Laurent Blanc, William Gallas, Robert Pires, Christophe Dugarry à l’Ohème ; Bernard Lama, Jay-Jay Okocha et Marco Simone à Paris. Je me souviens de Laurent Perpère, le Président du PSG de l’époque passant le flambeau à Francis Graille : « mon plus beau souvenir en tant que Président du PSG restera la victoire face à l’OM en 1999…» À défaut d’avoir gagné des trophées significatifs. Mais les PSG-OM, ça surtout été des tacles au niveau de la carotide de Di Meco répondant à celui au niveau de la jugulaire de Colleter (oui oui, l’adjoint de Ricardo à Monaco !), le tout sous fond d’expulsion de José Angloma. Ce PSG – OM du 14 janvier 1994 restera dans les mémoires comme le match le plus pourri de l’histoire du clasico.

Mais PSG – OM c’est une facétie à la base. À la fin des années 80, il fallait trouver un adversaire à l’Ohème de Bernard Tapis. Canal fraîchement propriétaire de l’équipe parisienne met la pression sur l’évènement vu que l’opposition entre Marseille et Bordeaux a du plomb dans l’aile depuis le départ de Claude Bez. Pour vendre des décodeurs, la chaîne cryptée en association avec Tapis ont jeté de l’huile sur le feu d’un banal match de première division qui était très courtois au sortir des années 70.  Et comme il y a difficilement plus bœufs que des supporters (et j’en suis un), voici le mécanisme d’une rivalité enclenchée de manière tout à fait artificielle. Aujourd’hui cette vérité est hypocritement oubliée ou simplement nié parce que de toute façon les « Marseillais, c’est des enculés ! » Forcément le débat n’avance pas. Mais une chose reste sûre et certaine, l’ambiance d’un PSG – OM reste la plus belle ambiance de tout le football français, c’est d’ailleurs bien souvent JUSTE cela que l’on retient du match.