Journal du dopage ?

Le triste décès d’Antonio Puerta a plongé le monde du football dans une tristesse qu’il n’avait plus connu depuis le 29 novembre 2005. Date à laquelle l’agence néerlandaise de presse (ANP) annonçait le décès dans son sommeil de David Di Tommaso, défenseur d’Utrecht de 26 ans. Comme le 25 janvier 2004 lorsque le joueur hongrois du Benfica Lisbonne, Miklos Fehér, fut victime d’une crise cardiaque en plein match face au Vitoria Guimaraès juste après avoir reçu un carton jaune. Le 23 juin 2003 c’était Marc Vivien Foé qui s’éffondrait sur la pelouse du stade Gerland lors d’un match de Coupe des Confédérations, victime lui aussi d’une crise cardiaque qui été due à une malformation congénitale du cœur. 

Ce week-end donc, c’était Antonio Puerta, 22 ans qui succombait après de multiples malaises à l’hôpital Virgen del Rocio de Séville. Alors forcément, la ligue de football espagnole a déclaré sa tristesse et le deuil de la deuxième journée de championnat. On compatit avec tout le monde et l’on sauve les apparences en passant pour des gens biens ? The show must go on… On en oublie le décès tout aussi tragique de Chawse Nsofwa, joueur zambien de l’Hapoel Beersheva en Israël, mais ça fait loin pour en causer… La fameuse théorie du mort kilomètre, « la Zambie c’est pas la puerta côté… » Comme disaient les cahiers du football sur leur support Internet.

Puerta, Nsofwa, Di tommaso, Fehér, Foé et les autres sont ils la partie visible de l’iceberg ? Comment peut-on mourir d’une crise cardiaque à 22 ans comme Puerta ? Théoriquement, les structures professionnelles sont à l’abri d’un tel accident avec un « arsenal » législatif et contractuel les obligeant, en autres, à posséder un défibrillateur sur le terrain ou encore à faire passer une batterie de tests médicaux avant de signer un contrat pro et lors de la reprise de l’entraînement été comme hiver.

Les monstrueux enjeux économiques du football business, la pression, la nervosité, la répétition des matchs 48 semaines par an. Pourquoi le football serait un sport plus sain que les autres ? Tout porte, en fait, à penser le contraire. Ma main à couper que si la LFP, l’UEFA ou la FIFA mettaient autant de courage à la lutte anti-dopage que l’Union Cycliste Internationale, on rigolerait bien ! Quelles affaires fumeuses nous annoncerait-on toutes les semaines ?

Comment résonnent dans ce contexte les mots de Denis Robert dans son bouquin « Le milieu du Terrain » (brûlot sur le football business alors pour se détendre avant de parler de la shampouineuse Clearstream) : "Le Milan AC n’est pas indemne de tout reproche. C’est quand même pas banal de voir deux joueurs importants de l’équipe de Berlusconi, le défenseur Pancaro et le milieu de terrain Gattuso, refuser un contrôle antidopage. C’était lors du match Milan AC – AS Roma, le 20 mars 2005, victoire 2-0 de Milan. Lors du procès de la pharmacie de la Juventus Turin, un expert en pharmacologie a affirmé que les quantités de médicaments trouvés dans la pharmacie du club étaient celles d’un hôpital moyen. 281 types de médicaments y ont été découverts".

Quid des substances prescrites à des fins plus ou moins thérapeutiques ? Quid des effets secondaires ? Un décès ou deux par an est-il la marge minimale acceptable d’erreur de dosage que peut se permettre le football professionnel mondial ? Les nouvelles cadences de matchs depuis les années 1990 devraient à terme démontrer, ou non, via les maladies des anciens joueurs contractés après leur retraite l’état de santé du football des années 2000.

Si c’est article se nomme « Journal du dopage ?», c’est dans une optique tout à fait provocatrice et cynique. Je ne demande qu’à ce qu’on prouve la bonne moralité du football professionnel

Comments

[batrique]

et bin c fou les chton cet article !
a vrai dire c pa fo ce ke tu raconte mister il y a de plus en plus de deces lors des match !!