Pays-Bas – France : Pas de bol, ça tombe un vendredi 13 !

Qui est plus superstitieux qu’un sportif ? Un supporter éventuellement… Et comme un supporter plus ou moins aviné sommeil en chacun, bien des gens ont des raisons de craindre le vendredi 13. Retour sur un mythe avec l’aide de www.vendredi13.co.nr.

Interdiction d’être 13 à table, pas de 13è étage dans les immeubles ni de siège numéro 13 dans les avions, rarement un mythe aura été si concret dans la vie de tous les jours. Avoir peur du vendredi 13 ou en avoir une quelque crainte a un terme bien scientifique : la paraskevidékatriaphobie (à vos souhaits), la peur du nombre treize en latin. Si la phobie du vendredi 13 est très répandue en Occident, il y a des variantes. Le chiffre 13 fait peur, en Grèce, en Espagne et en Amérique Latine, mais c’est son association au mardi qui fait froid dans le dos. En Italie, c’est le 17 du mois qui est un jour maudit. Le 13 étant au contraire un numéro porte bonheur, gagnant même à la loterie nationale. Du coup, de l’autre côté des Alpes c’est le siège numéro 17 qui manque sur les vols Alitalia (non ils ne l’ont pas vendu pour éponger la dette), il n’y a pas de 17è étage dans les HLM et pas de chambre 17 dans les hôtels de passes.

Les origines du mal ?

Comme bien souvent c’est encore une question de religion ! Les références au chiffre 13 et au vendredi sont légion dans le christianisme. Déjà lors de la Cène, Judas (celui qui a balancé Jésus aux Romains) était le treizième convive. Du coup, 13 à table est davantage une insulte qu’un réel plan de table du dimanche en famille. C’est le 13è et dernier chapitre du dernier livre de la Bible qui est celui de l’Apocalypse : Armageddon. Ce chiffre est également associé aux cultes sataniques des sorcières (12 sorcières et un diable).
Pour ce qui est du vendredi, c’est ce jour-là que Jésus fut crucifié. C’est un vendredi que le Diable proposa à cette grognasse d’Éve le fruit défendu. C’est un vendredi qu’eu lieu le déluge qui amena Noé à une transat en solitaire avec sa ménagerie. Autant dire que les athées n’en ont théoriquement rien à secouer du vendredi 13. Si on ajoute à ça que vendredi est le jour du poisson…

Et dans le sport ?

Comme le vendredi 13 ne dérange pas les Grecs plus ça (c’est le mardi 13 qui les dérange comme je dis plus haut), la XXVIIè Olympiade moderne fut ouverte le vendredi 13 août 2004, sans que le CIO y voit un problème quelconque d’ailleurs.
Par contre en sport automobile le chiffre 13 est tout simplement banni. La faute à la fatalité, on dira. En effet en 1926 deux pilotes de course (Paul Torchy et le comte Masetti) se sont tués à quinze jours d’intervalle. Tous deux portaient le numéro 13 sur leur engin. Du coup pas de voiture numéro 13 cette saison (comme les précédentes) en championnat du monde de Formule 1. Dans l’écurie Torro Rosso, Sébastien Bourdais porte le numéro 14 alors que logiquement il devrait porter le numéro 13 si l’on considère que dans l’écurie à leur gauche dans le paddock (Toyota) a les voitures numéro 11 (Jarno Trulli) et 12 (Timo Glock). Par contre en catégorie Moto GP, l’Australien Anthony West affiche le numéro 13 devant son guidon. Mais personne dans les catégories inférieures (250cc et 125cc) ne s’y risque. En effet, si un pilote le souhaite, il peut porter ce numéro aucun règlement ne l’en empêche, l’on remarque tout de même que la superstition a la peau dure.
Peu enclins à la superstition, les rugbymen eux pratiquent le seul sport au monde qui se joue à 13 : le Rugby à XIII, très populaire dans l’hémisphère Sud.
Pour en venir à l’équipe de France, tout nos vœux de bonheur à Patrice Évra qui porte le numéro fatidique durant l’Euro alpin.