Quel mal de crâne !

Humiliés par Liverpool (0-4), ce sont des étoiles d’étourdissement qui tournaient autour des hommes d’Éric Gerets. L’OM poursuivra son aventure européenne en UEFA aux côtés de Bordeaux.

Ce matin, les notes de l’Équipe étaient sans équivoque.Hormis Mandanda (4) et Taïwo (5,5), l’ensemble des Marseillais se voyaient attribués une note allant de 2,5 (Givet, Rodriguez, Bonnart, Zenden) à 3,5 (Cana, Valbuena, Ziani, Niang). Trop de pression, C’est certainement ce qu’on dira de ce match, comme excuse pour un échec qui laissera bien des traces. Car au Stade Vélodrome, hier soir, on a vu quelle équipe est un grand d’Europe et qui l’avait vaguement été au siècle dernier, mais qui en tout état de cause ne l’est assurément plus de nos jours (qui disait le contraire ?).

Depuis le match de Besiktas (2-1), tous les observateurs annonçait une finale. TF1 préférait diffuser l’Ohème plutôt que Lyon. Un seizième de finale tout au plus.
Absent des duels, de l’engagement physique et sans technique pour apporter ce que le haut niveau exige, le premier but des Reds symbolise à lui seul la rencontre. Si Mandanda repousse le penalty de Steven Gerrard, l’Anglais se retrouve bien seul pour ajuster le portier marseillais de la malléole ! Et que dire de la circonstance de ce penalty : en position de dernier défenseur, Gaël Givet doit se faire expulser. M.Hauge a mesuré son geste, après tout, on ne jouait que la 3è minute de jeu ! que se serait-il passé si Marseille eut dû jouer toute la rencontre à 10 ?!

Sept minutes plus tard, Fernando Torres (loin de faire l’unanimité Outre-Manche) passait en revue Bonnart, Cana et Rodriguez avant d’ajuster le portier phocéen. Un but de superstar… De nos jours, « il suffit » d’en faire trois ou quatre comme ça dans la saison pour avoir le Ballon d’Or.
11è minute, l’équipe obligée de gagner se retrouve en passe de tenir le match tranquillement sans effort. Aux retours des vestiaires, les Reds enfonçait le clou par Kuyt, histoire de ne pas laisser croire les marseillais à un retour fantastique. Mais l’on se demandera vraiment l’utilité de tuer à ce point le match ! Jamais Marseille n’a semblé être entré dans le match… Alors peser dessus !

Les mots de la fin au technicien phocéen (sans l’accent) :  « On ne s’est jamais remis du premier but… Mais hier soir la tactique n’était pas très importante tant l’adversaire nous était supérieur. » Ce soir Lyon n’aura pas la pression supplémentaire de laisser Marseille être le seul club français en huitième de finale de la ligue des Champions. Ce qui a dû arracher un sourire à Jean-Michel Aulas.