La lutte pour la DTN
Mardi 11 septembre, Raymond Domenech a fait sa traditionnelle conférence de presse d’avant match à Clairefontaine. L’occasion pour lui de régler ses différends avec la terre entière et de lancer quelques missiles. Les déclarations des joueurs Écossais sur les Français, la campagne pour la DTN, les clubs du G14 qui gueulent ou encore l’état de la pelouse du Parc des Princes. Ça vaut un dossier entier !
Arrive le sujet du futur patron de la Direction Technique Nationale, la fameuse DTN. Le sélectionneur est candidat à la succession d’Aimé Jacquet, tout comme (et ce n’est pas une blague) Gérard Houiller. Lorsqu’un journaliste lui a demandé son avis sur la possible nomination de l’ancien technicien lyonnais, Raymond a botté en touche d’un « No comment ». Il est vrai que voir Houiller à la tête du bureau censé lutter contre les pressions des clubs par rapport aux sélections pour disposer davantage des « joueurs qu’ils payent » frise avec la provocation quant on se souvient de Gérard critiquant le calendrier des sélections du temps où il entraînait Liverpool et poursuivant son office à Lyon avec l’épisode Abidal et du match France - Costa Rica en Martinique. Match qui cimenta le collectif dans son épopée allemande quelques mois plus tard. Ça valait pourtant une sortie les deux pieds décollés comme seul Raymond les faisait au tournant des années 80…
Mais comment lutter à armes égales quant on prend pareil scud de la part du Président de la FFF, Jean-Pierre Escalettes en décrivant, dans le Parisien de mardi, un homme « difficile à cerner », ayant pour grand défaut « ce côté provocateur… Ce n’est pas un sélectionneur ordinaire. C’est Raymond Domenech. C’est bien, même si parfois je suis obligé de relever certain de ses propos et de limiter les dégâts. » Pas besoin d’ennemis quand on a de tels amis dit le dicton.