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Rigolons un peu avec le sport
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1 mai 2008

L’Europe, avec l’accent Anglais.

_44154323_fans_survey_2_416Manchester United – Chelsea, la finale 2008 de la Ligue des champions ne souffre d’aucune contestation du continent. Au point de faire une nouvelle fois la pédagogie du Football EN Angleterre en questions-réponses.

Pas d’Anglais chez les Anglais ?


31% des joueurs du Big Four (Arsenal, Chelsea, Liverpool, Manchester United) de sa Majestée sont Anglais. Pas de quoi nationaliser à tout prix un débat européen quand 51% sont Français de l’équivalent du Big Four gaulois (Lyon, Marseille, Bordeaux, PSG), 51% aussi en Italie (Roma, Juventus, Milan AC et Inter Milan) et 45 % en Espagne (FC Séville, Barcelone, Real Madrid, Valence). Si l’Angleterre est aussi forte par son championnat c’est surtout par ses joueurs étrangers. Néanmoins, compte tenu des équipes types, la finale de Moscou devrait compter tout de même 5 Anglais côté Mancunien (Ferdinand, Brown, Carrick, Scholes et Rooney) et 4 côté Londonien (A.Cole, J.Cole, Lampard et Terry). Des joueurs de grande classe Anglais il y en a ! Mais trop peu et de toute façon ils ne sont que dans trois clubs, les trois présents en demi-finale de la C1 cette année ( Liverpool, Manchester United et Chelsea). Une piste à travailler pour Arsène Wenger ?

Une finale Anglo-anglaise, une première ?


Si l’Angleterre a remporté 10 fois l’épreuve avec 4 équipes différentes (Manchester United deux fois, Nottingham Forrest deux fois Liverpool cinq fois et Aston Villa une fois) et a perdu 4 fois en finale (Liverpool deux fois, Arsenal et Leeds), jamais deux clubs Anglais se sont rencontrés afin de se départager les faveurs de la Coupe aux grandes oreilles. Néanmoins, depuis 2005 il y a toujours eu un club Anglais en finale pour la seule victoire de Liverpool contre le Milan AC (3-3, 3 tab à 2) en 2005. Par contre on retrouve trace d’une finale Tottenham-Wolverhampton en 1972 (2-1 ; 1-1) en Coupe UEFA.

448_2Deux clubs d’une même nation en finale déjà vu auparavant ?


Oui, et pas qu’une fois ! Dans un passé récent même avec la finale 2003 qui avait opposé le Milan AC à la Juventus Turin (0-0, 3 tab à 2) et la finale 100% ibérique entre le Real Madrid et Valence en 2000 (3-0). Le phénomène est franchement récurent en coupe UEFA avec l’année dernière encore la finale FC Séville - Espanoyl Barcelone (2-2, 3 tab à 1), en 1998 Inter Milan – Lazio Rome (3-0), en 1995 Parme – Juventus (1-0 ; 1-1), Inter – AS Rome (2-0 ; 0-1) en 1990, Juventus – Fiorentina (3-1 ; 0-0) en 1989. Même des Allemands en 1980 avec Eintracht Frankfort – Borussia M’Gladbach (2-3 ; 1-0), le fameux Tottenham – Wolverhampton de 1972. Au-delà, nous sommes revenus à la Coupe des villes de Foire où les Espagnols ont fait le plein en 1966 avec Barcelone – Saragosse (0-1 ; 4-2 ap) et 1962 avec un Valence – Barcelone (6-2 ; 1-1).

7Ça va durer longtemps ?


Si l’on se fie au palmarès, l’on remarque que les 4 grandes nations européennes fonctionnent de manière cyclique. En partant du milieu des années 1980 on remarque 5 victoires Italiennes entre 1985 et 1996 Juventus en 1985 et 1996 ; Milan AC en 1989, 1990 et 1994). Il s’en est suivi un cycle germano ibérique jusqu’en 2002 où Dortmund (1997) et le Bayern Munich (2001) partageaient le trophée avec le Real Madrid (1998, 2000 et 2002) sauf en 1999 où Manchester l’emportait contre le Bayern à Barcelone (2-1)l’Espagne, avec la victoire de Barcelone en 2006, compte 4 victoires sur les 10 dernières éditions. Cependant le Milan AC a fait son grand retour remportant la timbale en 2003 et 2007 et arrivant en finale en 2005 devant Liverpool qui ouvrait donc le cycle Anglais avec un club à chaque finale depuis. À priori, on est parti pour une période pouvant aller jusqu’en 2015. Le bémol de cet argument est que la compétition européenne majeure faisait moins les yeux doux à la puissance financière auparavant. Et si la victoire du FC Porto en 2004 fait figure d’OVNI, il paraît certain que telle chose n’est pas près de se reproduire. On peut toujours rêver. En ayant le plus de pognon, les clubs anglais se mettent à l’abri pour quelque temps grâce au recrutement des meilleurs joueurs que seuls des Milan AC, Real Madrid et Barcelone sont capables de retenir. À moins que les règles ne changent.

Si on changeait les règles ?


On en parle depuis quelque temps, mais nous, gros jaloux de français que nous sommes et quelques autres, voyons d’un œil lubrique une réforme des institutions européennes. Trois clubs anglais en demi-finale deux ans de suite énervent bien des gens. Au menu :
- Un « salary cap » qui permettrait de plafonner les salaires (en incluant les droits d’image évidemment) comme le font les Américains dans tous leurs sports collectifs. Sous une telle réglementation Chelsea ne pourrait conserver Drogba, Anelka, Lampard, Chevthenko, A.Cole, J.Cole, Terry, Cech, Malouda, Kalou et Pizarro dans son effectif et devrait redistribuer (vendre) ses talents (stars). Cela aura pour but d’équilibrer la compétition domestique mais aussi européenne par un casting plus… Hasardeux.
- L’entrée en vigueur du 6 + 5. Vieux serpent de mer de Sepp Blater et Michel Platini. Ils souhaitent voir 6 joueurs du pays où réside le club au coup d’envoi du match. Libre à l’entraîneur d’aligner 5 joueurs extracommunautaires après.
- Repenser la Ligue des Champions : Quatre clubs Anglais, mais aussi Espagnols et Italiens. Trois clubs Allemands et Français (et bientôt Roumains), dans son projet de réforme avortée l’hiver dernier, le Président de l’UEFA, Michel Platini, souhaitait donner moins de place aux premiers pays de l’indice UEFA et un peu plus aux pays de l’Est qui ont largement contribué à son élection. Plafonner à trois clubs ou n’intégrer que les Champions nationaux, le débat est toujours ouvert et les clubs riches (disons l’ancien G14) font tout pour plomber le débat et l’enterrer…
- … Ce qui aurait pour effet de redonner vie à la Coupe UEFA qui manque cruellement de ressources et donne absolument pas envie. Même à ceux qui ne l’ont pas gagné… Mais bon qu'importe Berlusconi est revenu aux affaires !

 Bonus Tracks :
C1 : Une réforme pour presque rien ( les Cahiers du Football)
5 raisons de préférer la premier league à la ligue 1
God save the team !

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  • "Il y a un grand ménage à faire au sein de la fédération et c'est aux supporters de faire ça." Lionel Luca, député UMP, vient de rendre compte que le mouvement ultra, finalement, c'est utile.
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