Un match en or

Mené 0-2 à la mi-temps par des stéphanois opportunistes, les Lensois ont renversé la situation et remporté un précieux succès pour s’extirper de la zone rouge. Mais quel match !

À vrai dire, je ne pensais même pas regarder ce match. J’ai eu mon compte de matchs nuls et foireux pour le week-end entre Nancy-Bordeaux (1-0) et Marseille – Lorient (0-0). Pourtant je me suis rappelé ce match de janvier dernier où les Verts menaient 0-3 à la mi-temps avant de se faire reprendre à 3-3 dans les arrêts de jeu par un but de Seydou Keita à la 91è. Super match, même l’Équipe y avait mis 6 étoiles et quel scénario.

Alors pourquoi ne pas retenter ma chance de voir un bon match, ou à défaut un match à suspense. Et bah ça n’a pas raté. Un peu comme au mois de janvier, je me suis très vite dit que les Lensois étaient vraiment mauvais. Sans forcer leur talent mais en cadrant un minimum, les Verts rentraient au vestiaire en menant 0-2 (Gigliotti  à la 17è et Landrin à la 22è). Les hommes de Jean-Pierre Papin ayant pour moi, cette année, de solides prétentions à une relégation pas volée au mois de mai prochain. Une remontée digne de la saison passée me semble quelque peu farfelue. C’est un calvaire pour ces joueurs que d’inscrire le moindre but, ou du moins être en position de le faire.

Et puis la deuxième mi-temps reprend. À peu près les mêmes Lensois qu’avant la pause, juste Laurenti remplace Sablé. Et c’est parti pour le baroud d’honneur des Artois. En cherchant à mettre du rythme, les Lensois s’expose à un contre terrible de Dernis et Gigliotti dont la frappe est détournée. L’heure de jeu arrive et en théorie ce score « bâtard » (dixit Jérôme Alonzo) mérite qu’on s’y intéresse en réduisant l’écart avant l’heure de jeu. Ce qui à peu de chose près arrive quand une déferlante sang et or ramènent les locaux à 2-2 après que Coulibaly ait repris de la tête un centre de Laurenti (l’entrant de la seconde mi-temps) et que Demont eut fait contemplé une nouvelle fois sa patte droite à tout Bollaert.

Comme dirait Patrick Bruel « avec l’avantage psychologique », il faut aller de l’avant et les Lensois font briller Janot. Les Verts tentent bien de relancer la machine, la sortie de Gigliotti a cassé la dynamique et c’est Lens qui pousse et qui est récompensé à la 85è par Dindane, admirablement lancé bien par le beau loupé de Nivaldo. C’est ça, ça fait 3-2. La blague de l’année. Mener 0-2 et perdre le match… Certes les Stéphanois ne rejoignent pas les spécialistes du genre Monégasques et Parisiens (qui avaient mené 3-0 et perdu 4-3 respectivement contre Nice et La Corogne), mais nul doute que demain au boulot, le peuple vert ne fera pas le fier !

Belle opération pour JPP qui s’offre une deuxième victoire de rang après celle en coupe de la ligue (à Monaco en coupe de la ligue) et qui sort de la zone rouge en s’appuyant sur le dos de l’ohème et de Sochaux.