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Rigolons un peu avec le sport
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5 février 2008

Le talentueux Diego Ribas

diego3En arrivant au Werder Brême en 2006, le meneur de jeu Brésilien de pas encore 23 ans avait pour tâche de faire oublier Johan Micoud. Mission accomplie les doigts dans le nez pour un numéro 10 à l’ancienne.

Le Werder Brême est certainement l’équipe la plus méconnue au rayon de celles qui font du beau jeu depuis trois ou quatre ans. Ouvertement portée vers l’attaque (à l’image de la Bundesliga), le Werder marque énormément (encaisse pas mal) avec pas moins de cinq à six joueurs constamment dans la moitié de terrain adversaire sitôt le ballon récupéré. Le maître à jouer de ce système bien ambitieux (et huilé) à l’heure du « but à l’extérieur » est un petit lutin Brésilien qui se nomme Diego Ribas Da Cunha… Sur son maillot, il est juste inscrit Diego. Véritable meneur de jeu « numéro 10 » façon Platini, ce joueur d’1m73 pour 73 kilos se sent à l’aise derrière deux attaquants, avec deux ailiers.
Un peu comme le faisait Johan Micoud avant son arrivée avec un bilan qui laisse supposer que des extra-terrestres avaient enlevé l’ancien Parmesan durant 4 ans aux vues de ces prestations à Bordeaux : 135 matchs, 34 buts (championnat, CI et C3)… Un nombre incalculable de passes décisives, un statut de demi-dieu dans le nord de l’Allemagne, une starification prononcée et une question qui n’aura jamais de réponse « Pourquoi il n’est pas chez les bleus ? »
C’est dans ce contexte que Diego est arrivé au Werder. Brésilien, donc, il découvre l’Europe, comme beaucoup de ses compatriotes, par le Portugal (un pacte d’immigration choisi uni les deux pays en termes de football) et le FC Porto avec l’étiquette du buteur de la finale de la Copa America 2004. Deux saisons, plus ou moins bridées puisqu’on le lui demande de surtout défendre. Il participe à 49 matchs de championnat, rarement titulaire, le lutin Brésilien en a marre du football Portugais (très défensif à l’image de la ligue 1, contrairement peut-être aux idées reçues) qui lui fait manquer l’occasion de cirer les bancs de la Coupe du monde 2006. Ça tombe bien, le Werder le suit depuis son départ de Santos. Le club de cœur d’un certain Pelé… Diego ira quand même en Allemagne. Na !

Récompensé dès son premier mois

956478896Aucun besoin d’une période d’adaptation, Diego marque pour son premier match (contre le Bayern en finale de la Coupe de la Ligue, compétition à six clubs qui se joue en pré saison), victoire, trophée, le mois d’août est du même acabit. Il est élu joueur du mois d’août… L’hallucination totale !
Droitier, technique, physique (même s’il ne faut pas lui demander grand chose sur les ballons aériens), il s’entend à merveille avec Thorsten Frings, qui avec ses 3 poumons fait plus qu’Édouard Cissé, Benoît Pedretti et Lionel Mathis réunis. Cela lui permet d’aller de l’avant balle au pied, rares sont les passes en retrait. Il cherche constamment à trouver les espaces, non sans éliminer ses adversaires directs, créer les décalages et lancer ses attaquants Miguel Hugo Almeida, Markus Rosenberg, Ivan Klasnic et Miroslav Klose (qui a rejoint le Bayern l’été dernier). Des attaquants qui ne tremblent pas devant le but. Mais plus qu’un passeur fin (surdoué ?), Diego prend ses responsabilités ! Et si les frappes de mule sont le domaine réservé de Frings, le Brésilien  débloque les situations lui-même : 13 buts en championnats la saison passée, il en est déjà à 9 (3 sur penalty) à la fin des matchs allers cette saison ! On peut en ajouter trois autres en ligue des Champions.

Une réputation qui ne traverse ni le Rhin, ni les alpes

20070923diego5Joueur de l’année pour la deuxième fois consécutive en Allemagne, Diego est la star du championnat qui ne joue pas au Bayern (FC Hollywood). Et si les blessures de Frings et Borowski plombe quelques peu le rendement le l’équipe (3è en championnat à la trêve), Diego rayonne de plus en plus. En ligue des champions également. Cousin latino de Beckham, pied droit de folie et sens du spectacle, Diego a tout du futur galactique. D’ailleurs le Real Madrid fait une approche l’été dernier. La maison blanche a cette attitude qui énerve de vouloir d’abord contacter les joueurs avant les clubs… Diego affirme « passer ses plus belles années », Klaus Allofs, le manager du Werder, refuse toute idée de voir son joueur partir en Espagne. On le comprend !
Car si le Real (et quelques grosses écuries européennes) ont bien remarqué ce joueur, le grand public européen, lui, sait à peine de qui ont parle. La presse spécialisée internationale semble aveuglé par Kaka, Drogba et Cristiano Ronaldo  tant son classement au Ballon d’Or 2007 est ridicule avec le même nombre de point qu’Éric Abidal, c’est-à-dire 0 !
En France, ce joueur est inconnu, pourtant en arrivant à Porto, puis au Werder, ce n’est pas comme s’il avait été impossible de lui faire découvrir l’Europe via notre bien terne Ligue 1 (avec les mêmes résultats qu’à Porto, c’est le risque ! Mais quand même !). Avec un peu de chance, l’OL tenait là l’enfant spirituel de Juninho.
Pourtant Diego est certainement aujourd’hui l’un des meilleurs joueurs du monde à son poste. Peut-être même le meilleur, à mon très personnel avis. La Bundesliga est-elle à ce point peu crédible aux yeux de l’Europe pour ne pas se rendre compte du génie de ce joueur qui JOUE au football ? Barré de la reconnaissance du vieux continent et en sélection (25 sélections quand même), faudra-t-il attendre qu’il signe au Real ou au Milan AC pour se rendre compte de la nouvelle perle du football européen quand tout le monde ne parle que de Pato et des trois matchs et demi qu’il a fait !

S’il fallait encore vous convaincre…

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  • "Il y a un grand ménage à faire au sein de la fédération et c'est aux supporters de faire ça." Lionel Luca, député UMP, vient de rendre compte que le mouvement ultra, finalement, c'est utile.
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